Au cœur des compulsions alimentaires : la perte de contrôle. A force de compulsions et de pertes de contrôle, on parle d’hyperphagie boulimique. Afin d’éviter l’aggravation des premiers troubles, je vous présente quelques conseils qui pourront vous être utiles si vous êtes concerné.es par des compulsions alimentaires naissantes.
- Comprendre que l’origine de la perte de contrôle est la privation, le contrôle de son alimentation et observer ainsi son comportement alimentaire avant la perte de contrôle :
A quel moment me suis-je privé.e ou exercé une quelconque restriction sur mon alimentation ?
Cela peut se traduire par peser des aliments (contrôle des quantités) ou choisir de manger préférentiellement tel aliment plutôt qu’un autre pour ses propriétés diététiques (contrôle de la qualité gustative, de l’envie de manger)
C’est une première prise de conscience des restrictions imposées en amont de la compulsion alimentaire.
- Choisir le mode réconfortant au mode compulsif : au moment de la compulsion, pendant un laps de temps, il y a possibilité de choisir :
- de manger des aliments réconfortants (= gras et sucrés ou gras et salés) en les dégustant avec plaisir, en se disant que se réconforter avec une nourriture réjouissante (appréciée) est physiologique. En effet, ce fonctionnement permet de laisser la régulation émotionnelle naturelle se faire, en plus de minorer la souffrance émotionnelle initiale.
Ainsi, le fait de se sentir pleinement réconforté.e (jusqu’à calmer l’émotion douloureuse) permet de se fier à l’apparition de la faim suivante qui sera décalée dans le temps (retard, minoration ou suppression du repas suivant) ;
- ou bien de manger sur le mode compulsif, qui alimente la lutte intérieure, la résistance (exercice de la volonté, du contrôle mental) et les émotions initiales désagréables (anxiété, colère, peurs…).
Lorsque l’on s’intéresse de près à son comportement alimentaire, on peut noter qu’il est question :
- D’être observateur, observatrice
- D’être conscient.e
- De faire un choix éclairé et responsable : il est alors question de le faire en conscience des causes, des conséquences, des envies, de l’intensité des émotions ressenties, des régulations physiologiques qui existent… etc.
Il n’y a pas de bon ni de mauvais choix. Il y a des choix conscientisés ou non.
La thérapie permet d’approfondir ces points-là et d’aller plus loin dans le soin des compulsions alimentaires, je reste disponible.